Plan Sargasse : visite des ministres Nicolas Hulot et Annick Girardin aux Antilles

Les sargasses sont devenues de véritables catastrophes écologiques dans les Antilles françaises, notamment en Martinique et Guadeloupe depuis 2011, comme nous l’expliquions dans l’un de nos articles précédents.
Depuis février, ces algues inondent à nouveau les côtes de la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin, et même de la Guyane française.

Visite officielle pour annoncer une solution

Dimanche 10 juin, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire et Annick Girardin, ministre des Outre-mer, ont effectué une visite officielle de 72 heures aux Antilles, en Guadeloupe et Martinique, pour proposer une solution à ce problème écologique qui constitue en plus un vrai danger pour la santé des habitants. Un jour avant leur arrivée, une manifestation avait été organisée à Fort-de-France par les habitants excédés par ce problème.
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Les deux ministres ont présenté leur plan d’attaque contre cette calamité naturelle.

Mesures et moyens pour le “plan contre les sargasses”

Le premier objectif de ce plan est de ramasser les sargasses dans les 48 heures après leur arrivée sur les plages afin d’éviter leur décomposition et la pollution et les nuisances qu’elles provoquent. Pour atteindre cet objectif des capteurs seront installés sur les plages de Guadeloupe et de Martinique pour recueillir les données d’échouage des sargasses et de dégagement de gaz.
Le second objectif est de trouver une solution pour valoriser ces déchets. Premier volet: le lancement d’une étude scientifique dès le mois de juillet, par l’Université des Antilles-Guyane sur la composition des sargasses afin de trouver des pistes pour leur valorisation…
Un autre objectif est d’aider les entreprises et les habitants touchés par ces algues pour limiter les pertes économiques en permettant d’inscrire le risque concernant les sargasses dans les contrats d’assurance.

Les moyens financiers annoncés consistent dans le lancement d’un plan de plan d’investissement de 8 à 10 millions sur 2018-2019 financé par l’État, les collectivités territoriales et l’Union Européenne. Trois millions d’euros ont été engagés d’urgence depuis 2 mois pour faire face à la recrudescence des échouages, notamment pour l’achat de machines et de capteurs. Trois millions supplémentaires vont être débloqués sous peu afin de permettre la poursuite de ce plan.

Enfin, l’ADEME a initié un appel à projets basés sur les technologies de ramassage et la valorisation des sargasses doté d’un million d’euros.