Le sud-est de l’Australie les pieds dans l’eau après des pluies diluviennes

Fin mars 2021 la Nouvelle-Galles du Sud, l’État du sud-est de l’Australie avec le plus de population, est toujours sous le coup de terribles inondations. Les autorités ont dû procéder à des milliers d’évacuations pour éviter une catastrophe humanitaire. Plus de deux cents écoles ont été contraintes de fermer.

Après la sécheresse et les incendies catastrophiques de l’année 2019, c’est la série noire qui continue pour l’île-continent de l’hémisphère sud qui vient de rentrer dans la saison automnale. À l’époque, des feux de forêts s’étaient étendus sur des milliers de kilomètres carrés, causant des dégâts cataclysmiques sur la faune et la flore.

Pas moins de 8 millions d’Australiens, soit près de 30% de la population du pays, sont obligés de ne plus se déplacer à moins d’une impérieuse nécessité. Les effets de la montée des eaux se sont également fait ressentir jusqu’à Sydney, la capitale de l’État. En effet, en un jour des précipitations de 250 millimètres ont été constatées, ce qui correspond à plusieurs mois de pluie dans certaines zones arides. Dans un contexte déjà très difficile de pandémie et de restrictions de mouvement, les gens ressentent ces événements avec une anxiété grandissante.

La Première ministre de Nouvelle-Galles du Sud, Gladys Berejiklian, signale que le plus grand barrage de la région, appelé Warragamba, déborde déjà, alors qu’il fournit l’essentiel de l’eau potable de Sydney. “C’est la catastrophe du siècle” dit-elle en substance, alors que les eaux n’ont pas connu un tel niveau depuis 1961.

Comment expliquer un tel acharnement dans la série de catastrophes naturelles ?

La position géographique exceptionnelle de l’Australie, de part son isolement et sa taille, la rend particulièrement vulnérable aux effets extrêmes du réchauffement climatique. Et ces phénomènes ne devraient que s’amplifier à l’avenir.

Et les “plaies de l’Australie” prennent des proportions bibliques. Chassées par les eaux, des millions de mygales, les plus grandes araignées venimeuses du monde, mortelles pour l’homme, déferlent dans les zones plus sèches. Et notamment, celles abritant quantité de quartiers résidentiels. En principe inoffensives, leur très grand nombre dans les jardins et les maisons pourrait entraîner des accidents.

Espérons que la situation en Australie attirera encore plus l’attention de l’opinion publique sur la nécessité absolue de préserver les ressources en eau potable et de combattre les effets et les causes du réchauffement climatique.