L’accélération de la déforestation tropicale – une catastrophe mondiale

Dans son communiqué de presse du 13 janvier, le WWF tire le signal d’alerte sur l’accélération de la déforestation dans le monde. Et cela malgré les nombreux sommets qui se sont tenus pour la protection de l’environnement, de la biodiversité, des coalitions et alliances entre les pays qui restent des bonnes initiatives mais qui ne se concrétisent pas dans un véritable ralentissement de notre impact environnemental. Et ceci notamment pour ce qui concerne le poumon vert de notre planète, dont le plus célèbre représentant reste encore, du moins pour l’instant, l’Amazonie.

Selon le rapport de WWF, 43 millions d’hectares de forêts ont été anéantis entre 2004 et 2017, sur 24 « fronts de déforestation » au niveau mondial. Il faut rajouter à cela plus de 45 % des forêts qui sont « dégradées », sensibles aux changements climatiques.
Les fronts où la déforestation est la plus intense se trouvent dans les zones tropicales et subtropicales, et sur les 24 concernés, pas moins de 9 se situent en Amérique latine, 8 en Afrique et 7 en Asie-Pacifique.

La principale cause de ces déforestations est l’agriculture commerciale comme la culture de soja qui, en plus de servir de nourriture pour le bétail, entre de plus en plus dans nos habitudes de consommation des pays occidentaux avec l’explosion des boissons végétales et produits alimentaires à base de cette plante. Bien sûr ce n’est pas la seule cause de déforestation et l’exploitation minière, les infrastructures, l’agriculture vivrière ou la spéculation foncière sont tout autant de causes pour lesquelles nos semblables coupent des forêts sans penser à l’avenir mais à un gain immédiat. Néanmoins, cela reste pour beaucoup une question de survie, sachant que leurs gouvernements ne leur proposent pas encore d’alternative durable.
Sans parler des immenses feux de forêt que nous avons malheureusement continué à voir pendant la crise sanitaire de la Covid-19 et qui ont détruit des milliers d’hectares de forêt en Amazonie.
Les incendies d’Amazonie avaient suscité une vive réaction de la communauté scientifique et internationale en 2019 à la suite des publications de l’Institut national de recherches spatiales (INPE) qui faisaient état de 75 336 feux en 8 mois au Brésil grâce aux observations satellitaires. Des feux avaient été également enregistrés dans les autres pays partageant ce poumon planétaire, mais aussi dans les autres régions de la Terre comme vous pouvez le voir sur cette carte ci-dessous :

Par Esteban47map — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=83813384

La destruction des espaces de forêt atteint des sommets. Le réchauffement climatique nous conduira à revoir drastiquement ces modèles économiques qui, non contents de surexploiter des ressources limitées, ignorent complètement la vision à long terme que la sagesse de nos Anciens, ou plus pragmatiquement le simple bon sens, nous imposent.